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Le carcinome

baso cellulaire

Introduction

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Les carcinomes basocellulaires sont des lésions très fréquentes. Il s' agit du cancer le plus fréquent de l’adulte qui représente 90 % des cancers de la peau.

Ils font certes partie de la famille des cancers, mais ils ne donnent jamais de métastases, c’est-à-dire d’envahissement ganglionnaire ou d' organes à distance.

Cette lésion survient sur une peau blanche, claire, et sa fréquence augmente avec l’âge. S' il apparait le plus souvent après l’âge de 40 ans, un épithélioma basocellulaire chez un adulte de 20 ans est aussi possible.

 

Le carcinome basocellulaire présente trois aspects cliniques assez caractéristiques :

      - le carcinome basocellulaire superficiel : plan, rosé;

      - le carcinome basocellulaire nodulaire avec de petites « perles » pathognomoniques;

      - le carcinome basocellulaire sclérodermiforme.

le carcinome basocellulaire superficiel

Il est représenté par une plaque cutanée rosée, plane, lisse, avec ou non de petites croûtes superficielles ou les "perles", petites "vésicules" pathognomoniques du carcinome, sont le plus souvent invisibles à l’œil nu.

Il est habituellement peu infiltrant et peu récidivant.

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le carcinome basocellulaire nodulaire

Il est représenté le plus souvent par un nodule, parfois une simple papule, dont la surface est lisse ou irrégulière voire mamelonnée, et la teinte grisâtre et translucide avec volontiers des « perles » visibles. Ailleurs, la teinte est rosée parfois foncée avec des télangiectasies, ou enfin pigmentée , noirâtre encore appelé carcinome basocellulaire nodulaire tatoué.

le carcinome basocellulaire sclérodermiforme

Il est représenté par une plaque cutanée ressemblant à une cicatrice, blanchâtre, formant une dépression mal limitée, souvent brillante, et d’évolution lente.

Ce type de carcinome doit être d’exérèse large car il récidive fréquemment.

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Evolution du

carcinome

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Au début, il s’agit souvent d’une petite lésion squameuse voire croûteuse , se développant sur quelques millimètres carrées. Puis cette lésion semble complètement disparaître, mais elle réapparaît plus volumineuse quelques semaines plus tard. Cette évolution en «dents de scie» est assez caractéristique.

Par la suite, la lésion devient évidente, sous la forme d’une papule, d’ un nodule ou encore sous la forme d’une pseudo cicatrice.

Dans les stades évolués, le carcinome forme une ulcération qui commence à saigner puis donne un véritable ulcère qui infiltre et détruit les plans sous cutanés profonds jusqu'à l’os, pouvant même l' envahir. J’ai personnellement soigner des cas  "  historiques "  notamment un carcinome du front ou le cerveau était visible au fond de la plaie, l’ os du front ayant totalement disparu.

C’est dire l’importance du traitement chirurgical précoce, l’exérèse large, carcinologique de la lésion permettant la guérison définitive.

Cette lésion survient, le plus souvent, chez des patients aux yeux, cheveux et peau clairs, ayant des difficultés à bronzer et une facilité à prendre des coups de soleil.

A l’inverse, les individus à peau mate et bronzant facilement, sans coup de soleil, sont peu sujets aux carcinomes.

L’exposition solaire est un facteur favorisant souvent retrouvé mais pas obligatoire.Il s’agit souvent d’expositions excessives, répétées sur une peau non préparée et particulièrement dans l’enfance et l’ adolescence. Il n’y a pas de profession exposée mais plutôt des personnes qui s’exposent pour leur plaisir ou qui vivent dans des pays ou l’ensoleillement est important.

Les rayons ultraviolets du soleil provoque des anomalies au niveau des noyaux des cellules de l’épiderme, notamment au niveau de leur ADN qui est le support des gènes. Certains gènes sont très sensibles aux radiations ultraviolettes qui induisent des modifications ou mutations des séquences protéiques de l’ADN et une activation de certains gènes multiplicateurs provoquant la cancérisation.

Il se produit alors une multiplication des cellules et l’apparition d’une tumeur.

Les cabines de bronzage sont actuellement au centre de discordes, car des études montrent une tendance à l’augmentation du risque de cancer chez les personnes qui utilisent les UV surtout quand ils sont jeunes puis trop souvent le reste de leur vie.

 

La cause virale par le papillomavirus ne semble exister que pour le carcinome spinocellulaire.

 

Le tabac est un facteur important d’apparition du carcinome mais surtout du spinocellulaire et au niveau des lèvres ou le taux de métastases ganglionnaires est alors, pour certains, de 20 %.

 

Les autres causes sont beaucoup plus rares : intoxication à l’arsenic, au goudron, radiothérapie parfois après un délai de 20 ans.

Sa fréquence augmente avec l’âge mais l’épithélioma basocellulaire chez un adulte de 20 ans est néanmoins possible.

Les carcinomes basocellulaires se développent sur peau saine , plus rarement sur une lésion préexistante telle une kératose actinique ou un naevus sébacé qui est tumeur congénitale de l’enfant touchant le cuir chevelu.

Dans de rares cas, les carcinomes sont congénitaux: albinisme, Xéroderma pigmentosum et naevomatose basocellulaire aussi appelé syndrome de Gorlin.

85 % des carcinome basocellulaires se développent sur les zones exposées au soleil . Il siège surtout sur le nez et autour du nez, puis par ordre de fréquence décroissante, sur le reste du visage, le cou, les mains, la partie découverte supérieure du thorax, et enfin sur tout le reste du corps.

Certains, à cause de leur localisation et de leur volume, peuvent entraîner des difficultés d’exérèse chirurgicale d'où l’importance d’un traitement précoce quand les lésions sont encore peu étendues .

Les facteurs favorisants

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Les différents types

histologiques

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Les carcinomes basocellulaires nodulaires et superficiels, ont en commun des cellules basaloïdes dont les noyaux sont agencés en palissades vers la périphérie. En revanche, si dans la forme nodulaire, ces cellules basaloïdes forment des massifs bien limités dans le derme, dans la forme superficielle, les cellules basaloïdes forment de petits foyers multiples appendus à la face profonde de l’épiderme.

Les carcinomes basocellulaires infiltrants, correspondent au carcinome

basocellulaire trabéculaire et micro nodulaire avec des foyers petits, mal

limités, pouvant envahir l’hypoderme et ayant le plus souvent un agencement

non palissadique, sous forme de travées (carcinome basocellulaire trabéculaire) ou sous forme de multiples petits îlots (carcinome basocellulaire micro nodulaire).

Les carcinomes basocellulaires sclérodermiformes, forment des cordons

effilés, sans agencement palissadique, au stroma scléreux, aux cellules peu

différenciées, touchant toute la hauteur du derme et parfois l’hypoderme.

En fait, tous les types histologiques peuvent s’associer : c’est la composante de plus mauvais pronostic qui est alors retenue.

L’épiderme peut parfois être touché dans la totalité de son épaisseur : c’est la forme métatypique.

Les formes histologiques les plus agressives sont : les formes infiltrantes, sclérodermiformes et métatypiques.

En définitive, les formes de carcinomes basocellulaires de mauvais pronostic sont les suivantes :

     - le type clinique sclérodermiforme (ou mal limité) ;

     - la forme histologique agressive (sclérodermiforme, infiltrante ou

métatypique) ;

      - la forme récidivée ;

      - la forme nodulaire, le nodule ayant un diamètre supérieur à 1 cm, localisé sur des zones à haut risque de récidive (nez et zones périorificielles de la tête).

       - le carcinome basocellulaire nodulaire tatoué : l’exérèse va passer à 5 mm des berges.

Très souvent l'évolution se fait vers l'ulcération, soit secondairement à un

épithélioma basocellulaire plan ou nodulaire, soit d'emblée, dans l'ulcus rodens, pouvant entraîner rapidement de grandes mutilations.

L'évolution est caractérisée par sa grande lenteur, sauf peut être au début, et par l'absence de métastases.

 

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